Pour un plant de fruits ou de légumes pour croître et mûrir, il faut des nutriments, un substrat, de l’eau et surtout, une graine. C’est de là que tout part ! Quels sont les variations de semences de légumes ? Comment la sélection est-elle faite ? Quelles sont les lois en vigueur ? Solène Voltz, Directrice du Commerce International chez VOLTZ Maraîchage, nous donne des explications.
Le commerce florissant des semences de légumes
Qu’est-ce qu’une semence ?
Le mot « semence » fait référence aux graines ou aux organes de reproduction des plantes (tubercules, rhizomes ou bulbes). Il peut donc s’agir aussi bien de légumes, de fleurs, d’arbres ou de plantes fruitières.
Le marché des semences est très diversifié : pour l’horticulture, le maraîchage, l’agriculture, pour les professionnels et pour les jardiniers amateurs. La France est le premier marché de consommation de semences en Europe, mais également le leader mondial des exportations.
Semences de légumes libres contre semences hybrides
On fait souvent référence aux semences « libres » ou « OP », signifiant « Open Pollinated ». Cela concerne les variétés à pollinisation libre : leurs graines peuvent se reproduire de manière illimitée et peuvent être produites par tout le monde puisqu’elles sont du domaine public. Ces variétés « stabilisées », généralement anciennes, sont majoritairement utilisées par les particuliers. Elles n’ont jamais été croisées, ce qui les rend généralement moins intéressantes pour les professionnels car elles sont moins résistantes. Néanmoins, les maraîchers qui vendent leurs produits en circuit court utilisent ces variétés pour leur goût exceptionnel.
À l’autre bout du spectre, on trouve les semences dites hybrides F1. « Ces semences forment une grande partie des graines vendues par les semenciers, » indique Solène Voltz, « Créer ces nouvelles variétés nécessite des années de recherche. » Issue de l’union de deux parents sélectionnés pour leurs caractéristiques uniques comme le goût, la forme, la couleur, la productivité, etc., ces variétés ne sont pas stériles mais leurs graines ne peuvent pas être reproduites de manière identique. Par exemple, un melon sucré mais de petite taille peut être croisé avec un melon plus grand mais moins savoureux pour obtenir un melon de bonne taille qui reste sucré.
Il est important de ne pas confondre variétés hybrides et OGM. Dans le cas des OGM, la semence est modifiée génétiquement pour améliorer ses performances. Cette pratique est interdite en Europe. Un hybride, quant à lui, résulte de la reproduction sexuée naturelle entre deux parents d’espèces ou de variétés différentes, assistée ou non par l’homme.
Des semences conventionnelles ou bio
En agriculture conventionnelle ou biologique, les variétés sont les mêmes. Ce qui diffère, c’est le traitement des semences. Les semences conventionnelles traitées sont généralement recouvertes d’une enveloppe bleue éclatante. Le traitement permet de protéger le germe durant les premières étapes de croissance. Dans le cas des semences conventionnelles non traitées, la plante porteur de la graine a pu être traitée, mais pas la graine elle-même après la récolte.
Les semences biologiques doivent être certifiées par un organisme comme Ecocert. « Ces normes de qualité strictes sont les mêmes que celles imposées aux producteurs bio. Elles garantissent à l’acheteur la qualité de la semence », précise Solène. Néanmoins, une dérogation officielle autorise l’utilisation d’une semence conventionnelle non traitée pour obtenir une semence bio, si cette dernière n’existe pas en bio.
Le rôle du semencier
Une sélection rigoureuse
Des semenciers comme VOLTZ Maraîchage sélectionnent et commercialisent des semences partout dans le monde. Elles sont choisies en fonction des besoins du client et des conditions de culture. Elles doivent par exemple résister au froid ou à certaines maladies spécifiques, offrir un bon rendement, être cultivables en serre, être transportables, etc. « Nous devons mener de nombreux tests et recherches pour trouver la graine qui correspond à chaque type de culture. Nous tenons compte du climat, de l’ensoleillement, de la pluie, des maladies, de la sécheresse, etc., pour proposer les semences de légumes idéales », indique Solène.
Pour illustrer ses propos, elle prend l’exemple de la tomate : « Alors que les maraîchers professionnels préfèrent une variété de tomate qui tient bien sur la grappe, avec un calibre bien précis, les particuliers favoriseront une variété savoureuse, même si elle est plus fragile. »
VOLTZ Maraîchage est l’un des premiers distributeurs indépendants de semences et de plants pour professionnels en Europe. Avec plus de 2 000 variétés de semences, dont 600 en bio, l’offre du semencier comprend des variétés alliant qualité gustative, robustesse, productivité et originalité.
Les semences de légumes dans l’agriculture verticale
Depuis quelques années, VOLTZ Maraîchage s’intéresse au marché des fermes verticales. « Nous avons créé une unité spéciale pour la culture en intérieur et infarm. Nous recevons de plus en plus de demandes sur ce marché et nous voulons répondre aux défis qu’il soulève », déclare Solène. VOLTZ Vertical Farming collabore avec plusieurs acteurs de l’agriculture urbaine pour leur proposer des sélections de semences de légumes rentables et adaptées à la culture en intérieur.
« Dans ce cas, l’objectif n’est pas de fournir un rendement trop important. Nous privilégions le goût, l’aspect et la garantie de culture. L’idée est de satisfaire le consommateur qui peut cultiver chez lui une quantité suffisante de fruits, de légumes et d’herbes aromatiques pour sa consommation personnelle. » Par rapport à des graines achetées en jardinerie, les graines du semencier sont contrôlées et garantissent une pureté génétique, ainsi que l’absence de terre ou de mauvaises herbes. La sélection étant plus rigoureuse, le taux de germination est également plus élevé.
La graine, élément clef du Potager Liv
VOLTZ Vertical Farming a sélectionné pour Urban Cuisine une variété de tomate cerise très productive et qui réagit bien à la lumière artificielle. « Elle devait avoir du goût, bien réagir au substrat choisi pour le potager et être certifiée bio », déclare Solène. Pour le semencier, ce type de projet est très novateur et représente un réel challenge. « Chaque variété a ses propres caractéristiques qu’il est plus ou moins facile d’adapter au potager d’intérieur. Par exemple, nous évitons le basilic de plein champ qui est trop touffu ! Il faut aussi prendre en compte la durée de culture et le poids de la plante. »
Après cette sélection sur mesure, chaque semence a été testée dans les laboratoires horticoles d’Urban Cuisine. « Elles doivent être confrontées au substrat, au spectre de lumière, à l’irrigation et aux nutriments. Notre travail consiste à réduire le nombre de semences pour optimiser cette phase de test », souligne Solène.
Les potagers Urban Cuisine, un modèle d’équipement durable
Chez Urban Cuisine, nous continuons à travailler avec notre semencier puis à tester les semences sélectionnées dans les conditions de culture de nos potagers d’intérieur. Nous vous offrons des variétés de la plus grande qualité, choisies pour leurs capacités et leurs saveurs !
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